Notre heureux bordel

Ce matin, en regardant l’état de la maison après le départ des enfants pour l’école, il y avait de quoi être découragé. On était une fois de plus à la course (lire ici en retard) et on aurait pu croire qu’une tornade venait de passer ou que l’on venait de tester de nouveaux explosifs! Normalement, vous auriez dû m’entendre chialer très fort (ça n’arrive pas qu’à mes enfants !) et être fâchée que personne ne se soit ramassé, mais ce matin j’ai décidé de m’arrêter et de voir ce « bordel » d’une autre façon.

Parce qu’au fond…

La farine sur le comptoir, rappelle le plaisir que j’ai eu à montrer aux enfants comment faire un pain.

Le livre laissé sur le sol de l’entrée, rappelle l’amour que mon fils a pour la lecture, chose que je suis plus qu’heureuse de lui avoir transmise.

Les petits poils sur le même « spot » du divan sont là parce que l’on a la chance d’avoir Hermione, la plus gentille des petites chattes au sein de notre famille et que l’on ne pouvait demander mieux comme animal de compagnie.

Les crayons laissés sur la table rappellent le dessin que j’ai pu trouver en gage de mots d’excuse sous mon oreiller.

Les miettes sous la table rappellent qu’on a la chance de pouvoir mettre de la nourriture sur celle-ci.

Les vêtements sur la sécheuse qui attendent d’être frottés vigoureusement au chasse-tâche sont le résultat du plaisir qu’ont eu les enfants en revenant de l’école à jouer les deux mains dans la terre à la recherche de nouvelles bibittes à observer.

La pile de colis qui s’accumulent dans un petit coin du salon me rappelle la chance que j’ai de pouvoir faire un travail qui n’est peut-être pas toujours facile, mais que j’adore.

Quand je regarde ça, c’est vrai que j’ai facilement mille et une bonnes raisons de chialer sur le ménage. Sur ce qui n’a pas été fait hier soir ou sur ce qui aurait dû être fait.  Mais si justement on avait mis les priorités à la bonne place… Parce que quand j’y pense, hier soir on a préféré plutôt que de faire nos tâches respectives, passer du temps les 4 (5 avec le chat) collés sur le divan à se raconter notre journée, à rire et à se chatouiller.

Je vous mentirais de dire que je ne rêve pas d’une maison d’un blanc immaculé parfaitement impeccable à la Pinterest et digne d’Instagram, mais au lieu de cela, quand je regarde la nôtre, je la trouve remplie de vie. On court, on mange, on rit, on joue, on pleure, on crie, on rêve et on s’aime dans celle-ci.  Et savez-vous quoi ? Je l’aime cet heureux bordel. Parce qu’après tout, c’est NOTRE heureux bordel.

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