7 astuces pour faire l’épicerie avec son enfant

Par Mélanie Magnan, nutritionniste en pédiatrie et fondatrice de Nutrimini

Juste l’idée d’aller à l’épicerie rebute bien des parents. Lorsqu’on ajoute un bébé dans le panier et un petit « terrible two » dans l’équation, certains frôlent la crise de panique. Pourtant, faire l’épicerie avec ses enfants devrait être une activité régulière, mais surtout agréable.

Les enfants gagnent à être exposés à la nourriture si on souhaite les aider à agrandir leur répertoire alimentaire. À l’épicerie ils peuvent, voir, sentir, et parfois même goûter de nouveaux aliments sans ressentir la pression que peuvent entraîner les repas. C’est probablement l’endroit où leur curiosité nutritionnelle est le plus interpellée et c’est une occasion en or à saisir.

 

Voici mes meilleurs trucs pour améliorer votre expérience à l’épicerie avec vos enfants

 

Planifiez votre épicerie

Vous le savez, nos enfants ont une capacité d’attention et une tolérance limitée. Si vous tournez en rond dans les rayons en cherchant quoi manger pour le souper ou revenez sans cesse sur vos pas parce que vous avez oublié des ingrédients en cours de route, il y a de fortes chances que votre histoire se termine avec une crise dans le milieu de l’endroit. Prenez le temps, à tête reposée, de bien planifier votre menu de semaine et de faire votre liste en la divisant par rayons. Vous sauverez beaucoup de temps sur place grâce à ce petit truc qui semble si évident!

 

Choisissez le bon moment

De grâce, n’allez pas à l’épicerie avec votre enfant s’il est très fatigué ou s’il est affamé ou vous risquez de vivre une catastrophe. Je vous suggère d’y aller tôt le matin ou en début d’après-midi, juste après avoir mangé, alors que les épiceries sont plutôt tranquilles. Vous éviterez les files d’attente qui sont vraiment désagréables à vivre avec des enfants.

 

Établissez vos règles avant d’entrer dans l’épicerie et définissez des attentes claires

Par exemple, lorsque je vais à l’épicerie avec mon garçon de 5 ans, je lui dis : « si tu choisis de prendre ton propre panier, je m’attends à ce que tu marches et que tu fasses attention aux pieds des autres clients ». C’est évident pour nous, mais oh combien tentant pour nos enfants de courser avec leur panier au travers des allées. Il vaut donc mieux en parler avec eux, avant d’entrer, en nommant le comportement attendu et non celui à éviter puisqu’on pourrait obtenir l’effet inverse.

 

Rendez l’expérience amusante!

Vous n’aurez pas de discipline à faire avec votre enfant s’il s’amuse. Bien souvent les problèmes de comportements émergent lorsque nos enfants s’ennuient! Voici quelques idées à essayer :

  • Faire faire à votre enfant sa propre liste d’épicerie (1 item par année d’âge). L’enfant peut l’écrire, la dessiner ou faire un collage d’aliments découpés dans les circulaires.

  • Faire faire à votre enfant une chasse au trésor. On peut prendre en photo les aliments manquants à la maison avant de recycler les emballages et demander à notre enfant de les trouver dans l’épicerie à l’aide des photos dans notre téléphone. J’aime aussi l’outil de chasse au trésor des Belles combines, rédigé en collaboration avec Sandra Griffin, une collègue.
  • Jouer aux devinettes en demandant à votre enfant de trouver un certain aliment. Je pourrais, par exemple, demander à mon enfant de trouver un aliment qui est petit, rugueux, brun et ovale pendant que je choisis mes fruits et légumes (la réponse serait un kiwi).
  • Pratiquer la reconnaissance des lettres et des nombres sur les affiches et les emballages alimentaires.
  • Utiliser l’épicerie comme un terrain de pratique des mathématiques en donnant de petits défis à votre enfant, comme, par exemple, de trouver 3 idées de collations nutritives à acheter pour ses lunchs avec un budget de 12$.
  • Laissez-le faire des choix. Les enfants aiment être autonomes et avoir un peu de contrôle. En sachant que vous avez besoin de fruits et que les mûres et les framboises sont en spécial, vous pourriez demander à votre enfant ce qu’il préfère acheter entre les deux. Il se sentira important et vous aurez coché un item sur votre liste sans obstination.
  • Confiez-lui des tâches.Par exemple, vous pourriez demander à votre enfant de choisir 3 citrons pendant que vous choisissez les pommes en lui spécifiant les caractéristiques que vous recherchez; J’aimerais que tu choisisses 3 citrons qui sont d’un beau jaune, sans taches et fermes (en lui montrant un exemple). Vous pouvez aussi lui demander de vous aider à placer les items sur le tapis de la caisse, c’est toujours gagnant!
  • Permettez à votre enfant le petit quelque chose que vous lui auriez interdit. Chaque fois que mon fils vient à l’épicerie avec moi, il sait qu’il peut choisir un aliment sans que j’interfère avec son choix. Une semaine il peut choisir du melon d’eau, mais la fois suivante il peut vraiment me surprendre avec un aliment inattendu. Je le laisse faire, car TOUS les aliments font partie d’une alimentation équilibrée si on les consomme avec modération. Quand je vous dis que je le laisse choisir, c’est vraiment vrai. L’été dernier, il a choisi une boîte de pogos! Je crois qu’il avait tellement peur que je change d’idée que c’est pour ça qu’il a refusé que le commis place sa boîte dans mes sacs. Il a traîné sa boîte dans ses bras jusqu’à l’auto! Un monsieur dans le stationnement m’a même dit, « ouin… il aime ça lui les pogos hein?! ». J’étais sincèrement un peu gênée, mais vous savez quoi? Je n’ai pas créé un monstre en lui achetant ces pogos. En fait il a dû en  manger au maximum 2 et c’est mon mari qui a fini la boîte. Mon grand ne m’en a jamais redemandé depuis et ça fera bientôt 1 an! Je crois vraiment qu’il ne faut rien interdire à nos enfants puisqu’en diabolisant certains aliments on les rend doublement alléchants… Mais ça, ça sera le sujet d’un prochain article!

J’espère que ce billet vous aura donné envie d’aller à l’épicerie avec votre enfant.  Je vous promets qu’en le faisant vous aurez de belles surprises comme celle que j’ai eue ce soir…

En fin de journée, mon fils et moi sommes allés à l’épicerie. Lui qui n’a jamais voulu manger de poivrons, m’a dit : « miam maman, est-ce qu’on peut acheter un délicieux poivron rouge? »! Vous comprendrez que je me suis empressée de dire oui et qu’on l’a cuisiné tout de suite en rentrant à la maison pour ne pas perdre le Momentum. Il a ensuite dégusté son poivron, coupé en cubes, dans son riz d’accompagnement au souper et moi, bien… je suis presque tombée en bas de ma chaise!

Pour plus d’information sur la nutrition familiale, je vous invite à suivre ma page Facebook et mon compte Instagram ou j’y partage de l’information, des trucs et des astuces sur l’alimentation, des bébés, des enfants et de la femme.

Au plaisir,

Mélanie Magnan, nutritionniste en pédiatrie et fondatrice de Nutrimini

 

 

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1 commentaire

  1. Je n’ai jamais connu de soucis avec mes enfants lorsqu’on va à l’épicerie ou ailleurs. Bien entendu, il y a parfois quelques crises, mais elles sont assez rares et ils se calment assez vite. Malgré tout, je me force à rappeler les règles avant d’entrer dans le magasin, on ne sait jamais, lol.

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